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Fast Fashion: le fléau

  • Photo du rédacteur: Mohamed Niang
    Mohamed Niang
  • 30 nov. 2021
  • 3 min de lecture

Le consommateur et sa position face à l’industrie du textile bas de gamme et ses répercussions sur la planète




Sondage

Le consommateur est au centre de l’économie. L’entreprise place le conso au cœur de sa production, en se basant sur ses attentes, son pouvoir d’achat, son style et une multitude de critères qui visent a concevoir aux mieux, parfois même, ses employés en font partie. Nous avons tenté de déceler les attentes du consommateurs pour comprendre l’accélération de la croissance de la fast-fashion.

Pourquoi les consommateurs se dirigent-ils vers la fast fashion ? Ou achetez vous vos vêtements ? A quelle fréquence en moyenne ? Appréciez-vous les friperies ? Et la mode éthique dans tout ça ?

Nous avons posé ces questions a 13 individus consommateurs de fast fashion via les réseaux sociaux pour connaitre leurs habitudes et ces derniers nous ont répondus.


A la question ou achetez-vous vos vêtements ? La majorité ont mentionné Zara, Asos, H&M, PrettylittleThing et Nike. Soit des géants de la fast fashion dont le CA avoisine 12 milliards d’€ pour H&M, nike, inditex (zara, bershka, pull&bear…) et 400 millions d’€ pour PLT. D’autres consommateurs ont également mentionné le marché et les fripperies.

Un jeune parisien étudiant en droit nous a même répondu « ASOS contient tout ce que vous voulez, dans les tailles que vous voulez et pour pas cher. H&M et pull and bear eux font des vêtements de très bonne qualité. Dès que je vois un vêtement qui me plaît je l’achète, ça varie beaucoup entre les mois mais je dirais 4-5 commande/achat par mois. »


Les attentes des consommateurs face a leur produit est le plus souvent la qualité et le confort et pour certains le design. La majorité d’entre eux affirme effectuer en moyenne 2 commandes par moi mais d’autres affirment commander jusqu’à 5 fois dans le même moi.


Par an, dans le monde, 100 milliards de vêtements sont fabriqués. Selon les calculs de l'ONG Greenpeace, la production de textile a doublé entre 2000 et 2014. En moyenne, chaque personne achète 60 % d'habits en plus. Et les conserve deux fois moins longtemps qu'il y a quinze ans. Sachant que 4 millions de tonnes de textiles sont jetées chaque année en Europe il est intéressant d’avoir des avis sur les vêtements de seconde main.


La moitié des consommateurs interrogés apprécient acheter en friperie pour l’abordabilité des prix, l’originalité des pièces et l’autre moitié n’adhère pas du tout acheter en fripperies car porter de la seconde main donne une impression de malpropre et un air trop « vieillot ».


Une passionné de sensation forte de 28 ans nous a fait part de son pressentiment vis-à-vis de la fast fashion et son importance grandissante dans la société : « Nous vivons dans une société de consommation et dans la folie des grandeurs. Les industriels du monde du textile doivent donc produire plus. Résultat, ils réduisent les coûts de production et les matériaux utilisés sont de moindre qualité pour palier à la demande grandissante de la génération TikTok qui souhaite se distinguer et être à la page en fonction des trends et qui possède un pouvoir d’achat en plein essor. »


Ce qui ressort plusieurs fois : TIKTOK Réseau social ayant vu le jour en 2016 et révolutionnant le monde virtuel notamment par la jeune génération (-18ans) et se démocratisant depuis 2ans vers la jeunesse plus agée. Réseau interactif qui propose au consommateur de rentrer au sein de communauté très influente. Réseau social qui permet de mettre en lien des marques de fast fashion type Shein permettant de cibler au mieux le consommateur via l’affiliation et les influenceurs.


Pour passer d’une consommation de fast fashion a une consommation éthique, tous les participants sont unanimes sur le sujet, ils désirent une transition douce. Une transition qui prendra le temps qu’il faut sachant que le pouvoir d’achat restera le même alors qu’en général, les vêtements neufs éthiques peuvent être 2 fois plus chère. Pour certains, cette transition n’aura jamais lieu. Par exemple, une des personnes interrogées, soit un climatiseur passionné d’art et photographie s’habillant principalement en solderie et friperies nous a fait part qu’il n’avait pas du tout l’intention d’acheter des vêtements neufs éthiques car ces derniers sont trop chers.


La société de consommation est la principale responsable de cette surconsommation de vêtements bas de gamme néanmoins, cette société tend a évoluer … Une jeune étudiante fashion addict a soulevé que plusieurs marques tentent d’aller vers la mode éco responsable bien que les prix restent encore peu abordables.

Finalement, la transition du consommateur vis-à-vis de ses habitudes vestimentaires est plausible dans la mesure que son pouvoir d’achat soit adapté à ce changement de prix provoqué par les coûts de production des vêtements éthiques différents de ceux de la fast fashion.


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